🕰️ L’élevage – Accompagner sans intervenir

 

Une fois le vin pressé, clarifié naturellement et reposé, commence une nouvelle phase.
Plus silencieuse, plus lente, paisible.
C’est l’élevage : un temps long où le vin s’arrondit, s’affine, trouve son équilibre.
Je ne cherche pas à le transformer, seulement à l’accompagner dans son évolution.

Des contenants choisis, complémentaires

Pas de barrique neuve, pas de recette répétée.
J’élève le vin dans une palette de contenants qui respectent sa matière et sa dynamique :

2 foudres de 10 hL : respiration lente, oxygénation maîtrisée, léger marquage du bois, notamment sur les tanins. 

2 jarres en terre cuite de 5 hL : micro-oxygenation modérée, aucun marquage aromatique. Contact des lies importants apportant texture 

2 amphores de 5 hL : micro-oxygenation modérée, forme plus allongées que les jarres. Contact avec les lies plus faibles, donnant un vin plus vif.

2 œufs en grès de 2,5 hL : Faible micro-oxygenation. Donne un vin très droit, direct. 

Chaque contenant apporte sa vibration, sa manière de faire parler le vin.

 

Je répartis selon le profil des jus, l’intuition du moment, et le dialogue se construit au fil des mois.

Un élevage long et libre

Le vin reste en élevage pendant 18 mois.
Sans précipitation.
Il évolue à son rythme, selon les contenants, les millésimes, les saisons.

Pas de bâtonnages systématiques, pas de soutirages à répétition.
Je goûte. J’observe. Et je n’agis que si le vin me le demande.


Le soutien des lies

Le vin est gardé sur lies fines tout au long de l’élevage.
Elles protègent naturellement de l’oxygène, apportent du gras, de la stabilité, de la complexité aromatique.

Je peux les remettre en suspension doucement si le vin en a besoin.
Mais souvent, je ne touche Ă  rien.


Aucun maquillage, aucune standardisation

Aucun ajout pendant l’élevage :
❌ Pas de copeaux
❌ Pas de sulfites à répétition
❌ Pas de filtration ni de collage

Juste un vin authentique, élevé dans le respect de ce qu’il est devenu. 
Un vin vivant reflet de son terroir.